Managées par Youkoff le rappeur, deux classes de seconde et une classe de 4ème du lycée LES HORIZONS à Saint Saturnin, près du Mans, enregistrent, jeudi 12 et vendredi 13 avril 2018, un CD à la maison des Arts, à Allonnes.

Le français en chanson, c’est bien plus sympa qu’en leçon ! C’est un peu la morale de cette histoire quand on voit l’attention que portent les élèves à cet exercice.

Ils font les cent pas, leur parole à la main, les écouteurs sur les oreilles et répètent avant d’entrer dans le studio d’enregistrement. Histoire ou déclaration d’amour, déception sentimentale, différences… chacun a trouvé les mots qu’il avait envie de dire. Mais passer derrière le micro, c’est une autre histoire. Les apprentis chanteurs ados du lycée LES HORIZONS stressent et parfois craquent par peur mais aussi parce que leur texte leur renvoie trop d’émotions.

 

Emportés par leur émotion

C’est le cas de Gwendoline, 18 ans, qui a écrit une chanson pour sa maman. Une véritable déclaration d’amour. Elle doit reprendre l’enregistrement plusieurs fois gagnée par les larmes. Youkoff, le rappeur au coeur tendre, la rassure. Elle recommence et réussit. Ses copines, qui attendent leur tour, ne peuvent, elles aussi, retenir leurs larmes tant son texte est émouvant.

 

«J’ai adoré ce projet. Je ne pensais pas un jour enregistrer un disque, s’étonne la jeune fille à la sortie du studio. Ce matin, j’ai dit à ma mère que j’allais enregistrer un son mais elle ne sait pas que le texte parle d’elle. Je lui ferai la surprise quand j’aurai le disque.”

Son inspiration, elle l’a trouvée grâce à la musique que Youssef Ben Amar lui a proposée.«J’avais écrit des choses mais pas sur cette musique. J’ai écouté trois sons. J’ai choisi celle-ci et toutes les paroles sont venues d’un coup», explique Gwendoline.

 

Trois ateliers d’écriture

Avant de venir dans les studios de la Baraka Prod enregistrer le CD, les trente lycéens ont suivi trois ateliers écriture avec le rappeur allonnais au lycée des Horizons. «Ils ont produit de très beaux textes, s’accordent leurs professeurs de français, Sandrine Allain et Laëtitia Mota. À cet âge, ils ont besoin de s’exprimer. Là, ils ont le trac mais pour eux, c’est une décharge émotionnelle intense.»

 

Publié le 15 avril 2017 – Ouest France